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Jeanne Lanvin, l’autre grande dame de la couture française

Si l’on honore à sa juste mesure Gabrielle Chanel, on oublie trop souvent l’autre grande dame de la couture française qu’à été Jeanne Lanvin. Principale concurrente de Coco Chanel, Jeanne Lanvin aura été l’un des grands précurseurs de la mode au XXe siècle.

Commençant tout comme Coco Chanel par la création de chapeaux, Jeanne Lanvin s’installe en tant que modiste pour dames, en 1889, Faubourg Saint Honoré. Elle n’a alors que vingt deux ans mais déborde déjà d’imagination et d’ambition. La jeune femme ne s’intéresse pas seulement à la mode, mais aussi aux parfums, aux arts, et à la décoration d’intérieur. Insatiable battante, Jeanne Lanvin va réaliser un par un tous ses rêves. Elle est la première des créatrices de mode, dès 1908, à ouvrir un département adressé aux enfants et aux jeunes filles. L’année suivante, Lanvin adhère au Syndicat de la couture et obtient le statut de Maison de Couture. Jeanne n’aura de cesse que de s’en montrer digne.

Dès les années 20, la maison Lanvin compte plus de mille employés et occupe trois immeubles rue du Faubourg Saint Honoré. C’est un véritable empire que bâtit Jeanne Lanvin en posant un par un les jalons de sa réussite.

-1920 : Ouverture de «  Lanvin Décoration » au 15 de la rue du Faubourg Saint Honoré.

-1923 : Création de « Lanvin Sport » à la même adresse.

-1924 : Ouverture de la boutique «  Lanvin Parfums », non plus cette fois Faubourg Saint Honoré, mais au Rond Point des Champs Elysées. Cette même année, Jeanne Lanvin est la première à comprendre qu’il lui faut suivre sa clientèle fortunée dans ses lieux de villégiatures estivales. Elle ouvre deux nouvelles boutiques, l’une à Cannes, l’autre au Touquet. Le succès est immédiat, la concurrence ne tarde pas à l’imiter.

-1926 : Création de «  Lanvin Tailleur et Chemisier » qui s’adresse, nouveauté encore, à une clientèle masculine. Toujours en 1926, Jeanne décide d’ouvrir deux autres magasins sur la plus belle avenue du monde, « Lanvin Fourrure et Lanvin Lingerie ».

-1927 : Jeanne Lanvin renforce sa présence dans les stations balnéaires huppées, et s’implante à l’international. Ouverture des boutiques de Deauville, Biarritz, Barcelone et Buenos Aires.

-Jeanna Lanvin s’éteindra en 1946, peu de temps après avoir reçu la légion d’honneur des mains de son ami et admirateur Sacha Guitry. Cette grande dame à laquelle on ne rend que trop rarement hommage, aura été l’une des plus visionnaires créatrices de son temps. Une femme exceptionnelle, qui n’eut d’égale dans sa partie, que la grande mademoiselle, Coco Chanel.

Histoire des soldes.

L'histoire des soldes tels que nous les connaissons aujourd'hui, est étroitement liée à la naissance des grands magasins. Petit rappel historique.

C'est au XIXe siècle que les premiers grands magasins voient le jour. Nés des anciens magasins de nouveautés, les grands magasins se multiplient dans la capitale française dès 1824, avec l'inauguration de "la Belle Jardinière". En 1852, c'est au tour du plus emblématique d'entre tous d'ouvrir ces portes : "Au Bon Marché" d'Aristide Boucicaut. Suivent "Le Printemps" en 1865, "les Galeries Lafayette" en 1895, et enfin "le Bazar de l'Hôtel de Ville" en 1904,  suivi de la "Samaritaine" cette même année.

Acheter devient alors une distraction à la mode en plus d'une nécessité, le prétexte d'une sortie dans un endroit confortable au décor souvent fastueux. Des petites boutiques, on passe aux grands espaces luxueux, lumineux et aérés des grands magasins. Ceux-ci s'étendent sur plusieurs étages, offrent de vastes vitrines ouvrant sur la rue, ainsi que de superbes verrières.

Mais la véritable révolution des grands magasins, en plus de leur surface, c'est l'entrée libre, le prix fixe et l'étiquetage systématique des articles, la multiplicité des produits réunis en un même endroit, l'échange et le retour facilités et enfin l'usage de la publicité, que l'on appelait à l'époque : la « réclame ». Ce nouveau système de vente entraine la multiplication des produits, et par conséquent, celle des invendus. Les grands magasins, suivant alors l'exemple de Simon Mannoury, créateur du magasin de nouveautés "le Petit Saint Thomas" chez qui Aristide Boucicaut fit ses classes,  se mettent à faire des soldes réguliers afin d'écouler leurs invendus.

Ce système de « rabais » généralisé aura de beaux  jours devant lui, puisqu'il perdure encore actuellement. C'est seulement en 1906 que l'on légiférera pour la première fois afin de réglementer soldes et rabais. Cette loi sera réactualisée en 1991 et la durée légale des soldes sera instaurée le 1er janvier 1997.

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Illustration ci-dessus : Affiche publicitaire du magasin de nouveautés "le Petit Saint-Thomas", fondé par Simon Mannoury en 1930, aujourd'hui considéré comme l'inspirateur des grands magasins. Aristide Boucicaut, le fondateur du Bon Marché, y entra comme vendeur en 1834. L'expérience qu'il en retira lui permettra d'atteindre le succès avec son propre magasin quelques années plus tard.

Crédit Photographique : Jules Chéret imprimeur.
Affiche publicitaire, vers 1880. (116 x 80 cm)
BNF, Estampes et Photographie (Chéret roul. 88)  

Deux expositions autour de la mode à ne pas manquer.

L’exposition « Sous l’empire des crinolines » offre un panorama complet de la mode française sous le second empire. Colorée, sophistiquée, d’un raffinement parfois excessif, celle-ci préfigurait déjà l’ère de la haute-couture. Véritable invitation au voyage, cet éventaire vous emmènera, à travers les dentelles et les étoffes, les robes de bals et les accessoires d’époques, à découvrir les modes vestimentaires du 19^e siècle. Une occasion unique pour toutes ces dames de se rêver en Sissi impératrice. Dans un registre plus contemporain, vous pouvez découvrir l’exposition « Sonia Rykiel  Exhibition ». Elle se tient aux Arts Décoratifs, à l’occasion du 40^e anniversaire de la maison de couture. Vous y  verrez de nombreuses photographies de mode, des vidéos de défilés, et surtout quelques 200 mannequins revêtus des vêtements Sonia Rykiel. Couvrant quarante années de créations (de 1968 à nos jours) cette rétrospective vous permettra de mieux comprendre les évolutions et révolutions du prêt-à-porter ainsi que le génie protéiforme de Sonia Rykiel.

« Sous l’Empire des crinolines, 1852-1870 » Du 29 novembre 2008 au 26 avril 2009
Musée Galliera
10, avenue Pierre 1er de Serbie – 75116 Paris
Tél.: +33 01 56 52 86 00
Métro : Iéna ou Alma Marceau
Ouverts tous les jours sauf le lundi (de 14h à 18h les jours fériés)
Prix d’entrée :
Plein tarif : 7€ / tarif réduit : 5,50€
Tarif jeune (14-26 ans) : 3,50€
Gratuit : moins de 14 ans

« Sonia Rykiel Exhibition »
Du 20 novembre 2008 au 19 avril 2009
Musées des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
Tél. : +33 01 44 55 57 50
Métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries
Ouverts du mardi au vendredi de 11 h à 18 h
Samedi et dimanche de 10 h à 18 h
Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h
Prix d’entrée :
Collections permanentes et expositions temporaires
Plein tarif : 8 €
Tarif réduit : 6,50 €

Le polo : des origines sportives au renom universel

Le polo s'est imposé au fil des ans comme un accessoire essentiel à toute garde robe, aussi bien masculine que féminine. Créé à la toute fin des années 1920 par le joueur de tennis français René Lacoste, cette chemisette de coton a fini par séduire le monde entier. Son aspect informel mais passe partout, son côté dynamique et élégant en ont fait, comme le dit très justement Ralph Lauren, « l'habit de tout le monde ».Aujourd'hui, des hommes politiques jusqu'aux classes populaires, en passant par les stars de cinéma, sans aucune distinction d'âge, tout le monde porte des polos. Depuis quelques années, la plupart des grandes marques vestimentaires ont développé leur ligne de polo : Calvin Klein, Tommy Hilfiger, Gant ou encore Abercrombie. Mais question notoriété, les trois premières marches du podium sont depuis plus de trente ans occupées par un incontournable tiercé : le français Lacoste, l'américain Ralph Lauren et l'anglais Fred Perry. Si Ralph Lauren a attendu les années 70 pour lancer son propre modèle de polo, Fred Perry s'y consacra bien avant. A l'instar de son aîné René Lacoste, qui le devança de trente années. Fred Perry, lui aussi tennisman vedette, réussit sa reconversion dans le monde du sportwear. Il créa sa marque de vêtement à la fin des années 40 et imposa rapidement son logo, une couronne de lauriers, comme une référence, un gage de qualité. En plus de cinquante ans d'existence, Fred Perry s'est transformée en l’une de ces marques magiques, qui tout comme Lacoste, dépassant les générations et les modes, est devenue intemporelle.

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