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Costume National

Costume National est une marque prestigieuse, une griffe subtile qui s’adresse à une clientèle à son image, à la fois discrète et exigeante.

L’homme qui se cache derrière Costume National est né en Italie en 1960 et s’appelle Ennio Capasa. Créateur dans l’âme et passionné de japonisme, Ennio part une première fois au Japon afin de découvrir cette culture qui depuis toujours l’attire. A son retour en Italie, il étudie la sculpture à l’académie des beaux arts de Milan, et commence à dessiner des croquis de mode. Son diplôme en poche, Ennio retourne au Japon. Il y restera cette fois trois années au cours desquelles il sera formé à la couture par Yohji Yamamoto. C’est au retour de ce voyage formateur, en 1986, qu’Ennio Capasa va créer avec son frère Carlo la marque Costume National. Les débuts ne sont pas faciles. En 1987 la première collection de prêt-à-porter féminin ne rencontre pas le succès escompté sur les podiums milanais. Costume National offre une esthétique japonisante et minimaliste qui ne séduit pas le monde de la mode Italienne. Tout comme Rei Kawakubo et son mentor Yohji Yamamoto, qui rencontrèrent la même froideur à leur début en Italie, Ennio Capasa décide de tenter sa chance à Paris. Bien lui en prit, puisque c’est en France que Costume National fut remarqué et reconnu par la profession et les journalistes. Ce succès et cette reconnaissance permettent à Costume National d’étoffer son offre et de présenter dans les années 90 une ligne de prêt-à-porter masculine en plus d’une ligne de chaussures. En 2000, la marque poursuit son développement, se lance dans la maroquinerie, présente des collections de sacs, de la lingerie.

Grâce à une production soignée (Costume National est propriétaire de trois usines en Italie qui fabriquent vêtements, chaussures et accessoires en cuir) Costume National propose des produits d’excellente qualité. Cela participe au succès croissant de la marque qui dispose de boutiques en Europe, au Etats-Unis, et évidement en Asie.

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Vente privée exceptionnelle Alexander McQueen sur Magprive.com

Nous vous parlions il y a peu de temps sur ce blog du créateur anglais Alexander McQueen.

Aujourd’hui Magprivé.com vous propose de découvrir une large sélection de vêtements pour femme portant son inimitable griffe. Veste, robe, top, jeans, etc. Retrouvez sans plus tarder le fabuleux univers d’Alexander McQueen sur Magprivé.com

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Paul Smith, gentleman couturier

Paul Smith est un monument de la mode, un incontournable. Il est à l’Angleterre ce que Saint Laurent fut à la France : un personnage respecté de tous, une figure tutélaire. Génie créatif absolu, féru d’art, Paul Smith possède une gigantesque culture et une curiosité panoramique. Il travaille sans cesse entre nouveauté et tradition, et crée des ponts entre les styles, les époques et les générations. Ce mois ci, il ouvre une troisième boutique à Paris.

Paul Smith a réussi à créer un véritable univers, une atmosphère immédiatement reconnaissable, qui lui est propre. Tout le charme britannique réside dans cet homme et ses créations. Flegme, humour, classicisme, et ce petit grain de folie ou d’extravagance, parfaitement dosé, qui est si caractéristique des anglais.

Dans les années 60 Paul Smith désirait devenir cycliste professionnel. Un accident l’en empêcha. Qu’à cela ne tienne, le voici reconverti dans la confection vestimentaire. Pas tout à fait autodidacte, mais presque, Paul Smith n’a pas suivi de formation pour être créateur de mode. Il a appris sur le tas, grâce aux conseils de sa femme, Pauline, qui enseignait alors au Royal College of Art, et à des cours du soir chez un tailleur d’uniformes militaires. En 1970 il ouvre une première et minuscule boutique dans sa ville natale, Nottingham. Il y vend ses premières créations.

Paul Smith n’a jamais brûlé les étapes. Il ne s’est jamais prêté au jeu du vedettariat. Il a avancé pas à pas, avec prudence et une détermination à toute épreuve, afin de s’installer dans le paysage de la mode, non pas comme une nouvelle sensation passagère, mais comme un couturier à la réputation solide et non évanescente. Comme il le dit lui-même : « Je n’ai pas besoin de satisfaire mon ego ni de faire l’acteur. Mon plaisir, c’est de donner vie à des idées. Le reste, c’est-à-dire le monde de la mode, ne m’intéresse pas. » Un discours plutôt réconfortant de la part d’une personne qui travaille dans un univers construit sur des égos bien souvent démesurés.

Jeux de couleurs, motifs fleuris, doublures fantaisies. Paul Smith a inventé des codes qui sont aujourd’hui profondément ancrés dans l’esprit de ses clients. Une fois que vous êtes familiarisé avec son univers, ses créations sont reconnaissables d’entres toutes. Un brin de fantaisie qui dénote avec les coupes classiques qu’affectionne le couturier.

Paul Smith est un artisan du détail. Les vêtements que l’on trouve dans ses boutiques ne sont pas ostentatoires, ils ne sont pas travaillés pour à tous prix faire « mode ». Ces bien plus dans les détails que l’on reconnait le style Paul Smith : une discrète broderie, des boutonnières ou des lacets colorés, le motif chamarré d’une doublure ou d’un revers.

Car c’est enfin cela le style de Paul Smith. Quelque chose de totalement britannique. Un petit décalage, une pointe d’humour. Paul Smith cultive les contrastes comme personne d’autre et n’hésite jamais à associer un costume strict à une chemise très colorée. Peut être est-ce pour cela qu’il séduit aussi bien une clientèle d’homme d’affaire que de teenager. Pour cela encore qu’il peut habiller indifféremment,  hommes politiques et rock stars.

Son inspiration, Paul Smith la puise directement dans le « Swinging London » des années soixante. Epoque bénit où les «mods» portaient des tenues de dandys aux couleurs flamboyantes, où les hippies arrivèrent avec leurs chemises à fleurs... Une époque libre qui brisa de manière définitive le carcan des habitudes vestimentaires.

L’homme qui commença sa carrière dans un estaminet de quelques mètres carré à Nottingham est aujourd’hui à la tête d’un empire des plus rentables. Il a créé pas moins de treize lignes. On trouve de tout dans ses boutiques. Des vêtements et accessoires, mais également des parfums, des livres, de la papeterie. Paul Smith s’ingénie à construire son propre univers au gré de ses envies et y parvient avec brio.

Il vient d’ouvrir une troisième boutique à Paris. Sis au 70 de la rue de Grenelle, dans un  ancien bistrot laissé à l’abandon depuis plus de vingt ans, ce nouveau magasin aux modestes dimensions, offre un contraste saisissant par rapport aux espaces choisis par la concurrence. Ici, Paul Smith a souhaité garder la peinture écaillé au mur, le carrelage d’époque et la devanture désuète. Tellement plus chic et surprenant que les grands magasins de verre et béton ultra-contemporain que l’on voit fleurir depuis des années. 

Décidément, ce gentleman couturier n’a pas finit de surprendre.

Boutiques Paul Smith :

-22, boulevard Raspail, 75007 Paris

-3, rue du Faubourg-Saint-Honoré  75008 Paris

-70, rue de Grenelle, 75007 Paris

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Copyright Photo: Sandra Millon

L’année Chanel

Le 10 janvier 1971, Gabrielle Chanel s’éteignait à l’âge de 87 ans. Trente huit ans plus tard, la « Grande Mademoiselle » est pourtant plus vivante que jamais.

2008 à déjà été riche en événements et en hommages. La Monnaie de Paris battit une pièce en or à son effigie. Le profile de Coco Chanel s’y trouve dessiné par la main de Karl Lagerfeld. Un téléfilm en deux parties diffusé par France 2  retraçait l’itinéraire de la grande Mademoiselle.

2009 ne dément pas cette tendance à l’hommage, et vient conforter le statut déjà légendaire de la couturière. Chanel superstar du XXIe siècle. Après la "petite lucarne", c’est au travers des salles obscures que nous pourrons découvrir un peu plus le fabuleux destin de Gabrielle Chanel. Pas moins de deux "bio-pic" sortiront sur les écrans cette année.

La réalisatrice Anne Fontaine a choisi Audrey Tautou pour incarner l’immense modiste dans son film «  Coco avant Chanel ». Le film retracera les premières années de la modiste jusqu’à son glorieux avènement. Rappelant au passage les origines modeste de cette autodidacte qui bien plus que la couture, révolutionnera la conception même de la femme. Libre et libérée, Chanel à littéralement inventé la femme moderne.

Après Audrey Tautou se sera au tour d’Anna Mouglalis (actuelle égérie de la marque) d’incarner Chanel dans le « Coco Chanel et Igor Stravinsky » de Jan Kounen.

On pourrait se demander ce qui justifie un tel engouement ? La réponse est simple. Gabrielle Chanel est une légende. Elle fascine depuis toujours. Et est l’objet de cette fascination, au-delà du talent, au-delà de la réussite fulgurante, c’est la liberté. Gabrielle Chanel incarne la liberté bien avant d’incarner le chic ou le luxe.

De son vivant elle suscitait déjà l’admiration de tous, et surtout d’artistes de premiers plans tel que Jean  Cocteau ou Paul Morand; ce dernier  lui consacra un livre : L’allure de Chanel.

Dès la création de sa marque et avant même l’ouverture de sa première boutique à Deauville (1913) Chanel avait en tête son logo. Deux « C » entrecroisés, deux initiales qui n’étaient pas réellement les siennes, mais qui le devinrent à tout jamais. Et c’est ainsi que Gabrielle devint Coco pour l’éternité. Ce logo peut sembler anodin mais il démontre à lui seul l’intelligence et l’ambition de Chanel. Un logo ce n’est pas un nom, c’est à la fois beaucoup plus et beaucoup moins que ça. Un logo c’est une signature qui ne connait pas la frontière de la langue, c’est une image que tout le monde peut lire et reconnaitre.

Dans ces conditions, être nommé directeur artistique d’une marque sur laquelle une ombre aussi majestueuse et présente planait, était bien plus qu’une gageure. Et il n’y avait que Karl Lagerfeld pour relever le gant avec succès et panache. Un héritage aussi somptueux peut vite se transformer en cadeau empoisonné. Tout dépend de la personne à qui il est destiné. Il fallait non seulement s’en montrer digne, mais également le respecter sans pour autant momifier la marque. Il fallait la faire vivre au présent, et non entre un passé glorieux et futur prometteur. Et c’est avec une audace et un succès hors du commun que Karl Lagerfeld à réalisé ce véritable tour de force.

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Marina Yee

Marina Yee est la sixième et dernière créatrice de mode belge ayant émergé lors des années 80 et qui participeront à la reconnaissance internationale de la mode belge. Née en 1958, elle fait ses études à l’Académie Royale des Beaux-arts d’Anvers, et en sort diplômée de la section "Fashion design".

Jusqu’en 1990, elle présente ses collections sur les podiums européens tout en mettant son talent au service de diverses marques. Puis elle décide de se retirer du monde de la mode, et se consacre à d’autres activités. Elle ouvre une brocante à Bruxelles, mais ne délaisse pas pour autant la couture, puisqu’elle crée des costumes pour le théâtre. Artiste plurielle, Marina Yee participe également à de grandes expositions d’art contemporain.

En 1998 elle ne résiste pas aux sollicitations de Dirk Bikkembergs qui l’invite à dessiner une ligne de sacs à main pour sa marque. Leur collaboration se poursuivra et s’enrichira puisque Marina Yee dirigera la ligne Femme de Bikkembergs durant cinq saisons.

En 2003, Marina Yee fait son grand retour sous son nom dans le microcosme de la mode. Pour marquer le coup, et au grand contentement de ses nombreux fans, elle ouvre un magasin portant son nom à Bruxelles. Elle y propose ses vêtements, toujours plus proches de l’œuvre d’art que du simple objet de consommation, qui ne répondent qu’à son goût et ses envies.

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Walter Van Beirendonck, irrévérencieux et novateur

Des Six d’Anvers, Walter van Beirendonck est certainement le plus imprévisible d’entre tous. Originaire de Bretht, ville flamande de Belgique, il obtient son diplôme de l’Académie Royale des Beaux-arts d’Anvers en 1980. Il présente sa première collection "Sado" deux ans plus tard. On découvre alors l’univers très visuel du créateur. Inspiré par la rue, l’univers des comics américains, Walter van Beirendonck offre au monde une vision manichéenne de la mode.

En 1987 il surprend encore avec sa collection « Bad Baby Boys » lors du British Designer Show de Londres. Il est désormais repéré comme précurseur et visionnaire,  tous les professionnels du milieu guetteront  ses moindres faits et gestes afin d’y déceler les courants et tendances à venir.         

Tout comme son associé Dirk Van Saene, Walter Van Beirendonck, aime faire de ses défilés de véritables happenings. Le spectacle est dès lors volontairement arrogant,  dérangeant et parfois même choquant. Tout comme sa marque, ils sont le reflet d’une mouvance chère à Walter van Beirendonck : le cyberpunk.  Mélange de contre culture, de science-fiction, et de nouvelle technologie. Van Beirendonck use depuis toujours des supports multimédia afin de communiquer. Il est également l’un des apôtres du « safe sex », et inclus volontiers des logos et graphiques faisant écho à la sexualité dans ses vêtements.

Walter Van Beirendonck innove constamment et n’hésite pas à mêler textiles et autres matériaux, à juxtaposer les couleurs et les motifs contrastés. Les coupes sont strictes puis soudainement déstructurées, parfois déstabilisantes parce que totalement inhabituelles.

 En 1998 il inaugure la boutique d’Anvers avec son associé et condisciple Dirk van Saene. En 2001 il est nommé  commissaire de l’exposition "Fashion Landed Antwerp". Depuis, Van Beirendonck continue sa route d’iconoclaste créateur.

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Dirk Van Saene, figure libre d’Anvers

Dirk Van Saene est l'un des créateurs belges qui se firent connaitre sous le nom des « Six d’Anvers » lors du  British Design Show de Londres en 1986. En compagnie d’Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Walter Van Beirendonck, Dirk Bikkembergs et Marina Yee, Dirk Van Saene apporta beaucoup de fraicheur sur la scène européenne.

Créateur libre, dégagé de tous carcans, Dirk Van Saene, et maître d’un style difficilement catégorisable. D’une part parce que Van Saene change régulièrement de style, et d’autre part parce que pour lui  le renouveau participe de l’esprit de création. Dirk Van Saene travaille à contre courant des tendances. Non pas par réaction ou par provocation, mais bien plutôt par nature. Il ne se moque ni des conventions ni des modes, mais celles-ci semblent tout simplement ne pas l’atteindre, ne pas le concerner.

Bien qu’il soit diplômé de l’académie royale d’Anvers depuis 1981, Dirk Van Saene se conduit bien souvent à la manière d’un pur autodidacte. A l’obtention de son diplôme, il ouvre une petite boutique à Anvers afin d’y vendre ses propres confections. Comme un simple artisan, il travaille chez lui à la création de chaque pièce. Cette démarche pour le moins anodine lui vaudra de remporter en 1983 le premier prix du Golden Spindle, l’équivalent belge du Dé d’Or  français.

Dirk Van Saene collabore depuis le début de sa carrière avec son ami et condisciple Walter Van Beirendonck, lui aussi membre des Six d’Anvers. Ils sont tous deux copropriétaires d’un magasin multimarques qu'ils ont aménagé dans un ancien parking et qui vend leurs vêtements aussi bien que celles de créateurs inconnus auxquels ils donnent la chance d’être reconnu. 

Le point de vu que porte Dirk Van Saene sur la mode est simple, sans pour autant être simpliste. « La mode, c’est le contraire de l'uniformité." Et nous pouvons nous rendre compte de cela à chacun de ses défilés, où les collections qu’il présente vont du plus sophistiqué au plus simple, du plus classique au plus surprenant. Mais l’ensemble est toujours élégant et subtile, à l’image de la haute couture classique que Van Saene aime tant.

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Alexander McQueen

Alexander McQueen définit son style comme étant « Electrique, et excentrique. ». On pourrait rajouter bien des adjectifs à cette succincte description, au nombre desquels, choquant et gothique ne dépareraient pas nécessairement.

Bien que sa démarche soit nettement moins radicale que celle de son condisciple Jean Colonna, on reproche également à Alexander McQueen de faire l’apologie d’une certaine violence et misogynie.  Quoi qu’il en soit, son travail ne laisse pas indifférent, et c’est en partie le but recherché par McQueen. Lui qui s’est hissé tout seul en haut de l’affiche ne tient pas à faire profil bas.

Alexander McQueen vient d’un milieu populaire et fait ses classes chez différents tailleurs anglais de Saville Row, et en tout premier lieu chez les prestigieux Anderson & Sheppard, les tailleurs du Prince de Galles. Il suit ensuite un  cursus à la prestigieuse Central Saint Martins afin de parfaire son apprentissage.

En 1992 il présente la traditionnelle collection de fin d’études. L’intitulé  de cette collection : "Jack the ripper",  soit Jack l’éventreur, traduit parfaitement la tonalité de l’œuvre à venir d’Alexander McQueen.  Les critiques sont enthousiastes et mieux encore, la collectionneuse Isabella Blow achète l’ensemble des pièces présentées. Cet événement ne tarde pas à faire connaitre McQueen à travers l’Angleterre.

Mais le Royaume-Uni ne suffit pas aux ambitions du jeune couturier. Alexander McQueen veut bien plus qu’une notoriété passagère et locale. Il créé sa marque et travaille d’arrache pied à son succès. En 1996 il remporte le prix très convoité du British Designer of the Year et est nommé, à la suite de John Galliano, directeur de la création haute couture de la maison Givenchy. Deux consécrations à la suite.

Il restera chez Givenchy jusqu’en 2001, avant que de retrouver sa liberté et de consacrer tout son temps à sa propre griffe.

Copyright : Sandra Millon

Vanessa Bruno ou la réussite du chic discret et parisien.

Vanessa Bruno a émergé dans les années 90 et c’est installée dans le paysage de prêt-à-porter sans fracas mais avec un talent indéniable.

Discrète et raffinée, Vanessa Bruno ressemble à ses créations. Née dans une famille liée à la mode (sa mère était mannequin et son père, fondateur de la marque Emmanuel Kahn),  c’est tout naturellement qu’elle devient styliste free-lance après être passée furtivement par la case mannequin.

Cette expérience conforte sa conception de la mode. Elle aimerait porter des vêtements que personne ne réalise. A 24 ans elle se décide donc à lancer sa propre marque éponyme et dans la foulée, une seconde ligne sobrement nommée « Athé ». Elle se prête un temps au jeu des défilés parisiens, mais se résigne vite et comprend que ce n’est pas dans cet univers qu’elle souhaite s’épanouir, mais plutôt dans un monde au charme discret et subtile, un monde qui répond à ses aspirations ainsi qu’à celles de ses clientes.

Vanessa Bruno concentre alors toute son attention sur l’aménagement de sa première boutique et sur ses créations. Pas de place pour une médiatisation de masse. Elle crée une mode de tous les jours pour des femmes qui souhaitent exprimer leurs différences bien plutôt avec subtilité qu’avec ostentation.

Et la formule fonctionne à merveille. Vanessa Bruno a trouvé une clientèle fidèle qui se reconnait à travers elle comme à travers ses vêtements. Une troisième boutique s’ouvre à Paris, et c’est bientôt le monde entier qui s’ouvre à Vanessa Bruno. Ses créations son aujourd’hui vendues dans plus de dix pays, y compris au Japon, ou elle ne possède pas moins de quatre magasins

Malgré ce succès fracassant, Vanessa Bruno reste fidèle à elle-même et à ses orientations. La simplicité reste le maître mot de cette créatrice toujours à l’écoute de ses clientes en particulier et des femmes en générales.

Boutiques Vanessa Bruno : 

12 rue Castiglione
75001 Paris

25 rue Saint Sulpice
75006 Paris

100 rue Vieille du Temple
75003 Paris 

3 rue Alexandre Fourtanier
31000 Toulouse

Copyrignt Photo: Sandra Millon

Roberto Cavalli

Cavalli est un couturier atypique. Il nait en 1940 à Florence, dans une famille sensible aux arts et à la couture. Son grand père est un peintre de renom, son père est tailleur. C’est dans ce terreau fertile que le jeune Roberto va trouver sa voie, en mêlant les inspirations de son grand-père aux aspirations de son père : Il fera de la couture artistique, et taillera dans l’étoffe comme un peintre s’invente une palette. Mêlant dès lors systématiquement l’art graphique à la couture, dès ses premières années aux Beaux-arts de Florence, il s’essaye  à l’impression sur tissu puis sur cuir. Un procédé qu’il sera le premier à maîtriser et qu’il fera bientôt breveté.

Roberto Cavalli aime avant tout enluminer les textiles, magnifier les tissus et étoffes en les personnalisant. Il y applique des décorations souvent colorées, créé des brocarts chatoyants, des motifs floraux ou des imprimés zèbre, girafe ou python. L’homme est novateur et ne fixe aucune limite à son imagination. Cavalli crée sa marque de prêt-à-porter en 1970 et rencontre un succès fulgurant. Il ouvre sa première boutique deux ans plus tard, à Saint-Tropez, où il devient le couturier fétiche de Brigitte Bardot et des autres stars en villégiatures sur la côte.

Les affaires semblent parfaitement marcher pour Roberto Cavalli jusqu’aux années 80. Lorsque la mode tourne au minimalisme et à l’épure, la marque se fragilise, perd de son importance et chacun dans le milieu pense que Cavalli ne se relèvera jamais.

C’était sans compter sur la force de caractère hors du commun de Roberto Cavalli. Au milieu des années 90, alors que plus personne ne semble y croire, Cavalli fait un retour fracassant sur le devant de la scène. En septembre 1994, il dévoile une nouvelle ligne de jeans qui fait sensation et ouvre du même coup trois nouvelles enseignes à son nom. L’une à Saint Barthélémy, l’autre à Saint-Tropez et la troisième à Venise. Cavalli est remit en selle.

En 1998 il lance une ligne moins onéreuse afin de rencontrer un nouveau public, et la nomme simplement, Just Cavalli. Le grand public est séduit, mais également des stars telles que Lenny Kravitz ou Courtney Love, Puff Daddy ou Sharon Stone, qui s’affichent régulièrement avec des créations signées Cavalli.

Depuis Roberto Cavalli ne cesse de relever des défis avec succès.

En 2002, il sort son premier parfum « Roberto Cavalli For Woman » et est élu créateur de l'année par le Fashion Group International.

En 2007 il est invité, à la suite de Karl Lagerfeld, à créer une mini collection pour H&M, et ouvre une boutique de 500 m2 avenue Montaigne.

En 2008, Roberto Cavalli ouvre un autre magasin à Paris au 50, rue du Faubourg Saint Honoré. La boutique qui occupe six niveaux de cent mètres carrés chacun, est cette fois, exclusivement réservée aux collections Just Cavalli. Dans un décor futuriste et baroque, la boutique abrite, en plus des accessoires, des collections femmes et hommes, un étage dédié à la détente, ou il est possible de se restaurer ou de boire un cocktail.

Copyright Photo: Sandra Millon